
Entaillée
Un autre matin prématuré
Les yeux grands ouverts dans le noir
Souffle court, cœur agité
La même pâleur dans le miroir
Une avalanche de pensées
De rêves et d’émotions mêlés
Qui s’effacent quand retentit
L’appel impérieux de la vie
Car ma vie m’appartient, docteur
Vous pouvez garder vos cachetons
C’est bien plus en profondeur
Que j’ai besoin de guérison
La vérité fait mal à l’âme
Lorsqu’elle surgit face à vous
De même que l’œil souffre qu’une flamme
Tue l’obscurité d’un seul coup
J’ai choisi d’entendre ce cri
Qui me traquait au fond de moi
Et je fuis le sommeil depuis
N’emportant plus que ma foi
Je fuis car j’ai peur du confort
Qui berce l’homme entre ses griffes
Envers lequel tant laissent éclore
Le germe d’un amour maladif
Ne vois-tu pas sur nos visages
Balafrés par l’époque moderne
Le rire sombre de l’esclavage
Qui s’échappe de nos cernes ?
Je vivrais de toutes mes forces
J’ai tant d’années à rattraper
Le cœur à vif, l’esprit féroce
En souvenir des chaînes brisées
Au nom des anesthésiés
Qui ne se réveillent jamais
Au nom des enfants dépouillés
Mon étendard est une plaie
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