Océans à l’intérieur
Embruns légers à la surface
Et courants denses en profondeur
Danse continue où tout s’enlace
Tout se mêle et tout n’est qu’un
Tout se connecte et se transmet
Et les frontières de l’être humain
S’évaporent d’un souffle de paix
Prendre le risque d’être perméable
C’est s’ouvrir à la beauté
Tendre la main vers l’ineffable
Pour faire plus que d’exister
Le plus merveilleux des paris
Embrasser franchement ces remous
Mouvement essentiel à la vie
Et ces dégâts qui valent le coup
Rire à en étonner la chute
Par le peu de peur qu’elle nous fait
Laisser rugir notre part brute
Ouvrir les paumes au nom du vrai
C’est là, ça l’a toujours été
Dans la lutte pour retenir une larme,
A l’ombre d’un masque fissuré,
Au fond d’un œil que l’on désarme
Cette force qui soulève l’être entier
Et l’emporte loin de la torpeur
S’ouvrir et être submergé
Par la brûlure d’une vraie saveur
Cessons de nier ce que nous sommes
Ne gaspillons plus la beauté
Car les larmes dans les cœurs des hommes
Ne sècheront jamais sans couler
Ce miracle en sera un
Seulement si nous le partageons
Brisons le poids qui nous retient
Pour que ruisselle l’émotion
Faire éclater l’incontrôlable
Sans savoir où il nous mènera
Sentir l’impact nous rendre instable
S’ouvrir et vivre, tout se joue là