Le soleil couchant
S’est perdu dans les arbres
Teintant d’un feu ardent
Leurs feuilles qui se cabrent
Ne faites pas l’erreur
D’appauvrir cette image
En nommant les couleurs
Qui ornent les branchages
Se soumettre au langage
C’est aveugler l’esprit
Lui présenter la cage
L’éloigner de la vie
Des lettres pour capturer l’essence
Une règle pour mesurer le ciel
Une idée vide de sens
Une ambition irréelle
Laisse ces milliers de nuances
Se refléter dans ton iris
Laisse-les, il serait démence
D’y clouer des noms factices
Contemple simplement et accepte
L’indéfini dans la beauté
Comprends que le cœur du poète
Ne saurait être disséqué